L'enquête YouGov pour l'association L214 faite auprès d'un panel de 1 000 personnes en février 2020, juste avant le confinement, nous apprend que 60 % des Français veulent une offre de burger végétal dans les chaînes de fast-foods.
En 2018, plus de 1,7 milliard de burgers ont été mangés en France dans les différents fast-food. Un chiffre en hausse constante et dont la progression pourrait s'amplifier avec le développement des alternatives végétales, comme l'anticipe le cabinet Xerfi Precepta « Le marché des “burgers” végétaux devrait donc exploser hors du domicile à l'avenir. »
Pourtant, les principales entreprises du secteur ne répondent toujours pas aux attentes des Français. A défaut d'offre satisfaisante à la carte, les amoureux de burgers vegan sont 59 % à les préparer eux-mêmes, chez eux ou chez des proches. Chez les 18 à 24 ans, ils sont presque 3/4 d'entre eux à réclamer que les chaînes de fast-foods présentent des alternatives végétales.
En 2018, les ventes de produits végétariens et vegan en France ont eu une hausse de leur chiffre d'affaires de 24 %, pour un montant total de 380 millions d'euros. « La multiplication des scandales alimentaires, la remise en cause des bienfaits supposés du lait et de la viande ou encore la sensibilité accrue au bien-être animal ont, de fait, poussé les Français à se détourner des produits carnés au profit des protéines végétales », avait alors constaté Xerfi dans un communiqué.
Cette étude met aussi en lumière la fait que le goût est un facteur primordial, car 40 % des personnes présentes dans le panel feraient le choix d'un burger végétal, s'il était aussi gourmand qu'un burger classique.
Les préoccupations éthiques ont aussi une grandes places dans les attentes, puisque parmi les raisons qui convaincraient le plus les consommateurs à préférer un burger vegan, on y retrouve la souffrance animale (14 %) et juste derrière la réduction de l'impact environnemental (11 %).
L214 veut encourager les chaînes de fast-foods à changer leurs cartes, en ciblant une diminution des produits d'origine animale en faveur des nouvelles saveurs végétales.
Ces changements permettraient de contribuer à des progrès éthiques, environnementales et sanitaires nécessaires et répondraient en même temps aux nouvelles attentes des Français.